Sunday, March 24, 2013

Venus of Nimes Decapitated

I can only read a few words of the French - a whole article, or even a sentence in local vernacular - nope!

But someone or someones decided to cut the head off a beautiful ancient statue of Venus gracing the grounds of the archaelogical museum at Nimes.

A Nîmes, la Vénus du musée archéologique mutilée
ROLAND MASSABUAU
20/03/2013, 06 h 00
 
Des questions se posent après le vol de la tête de la célèbre statue au musée archéologique le vendredi 15 mars.
 

 
Elle n’avait qu’un bras, et depuis les jours derniers, c’est la tête qui disparue. Volée à la suite d’un acte de vandalisme. L’acte a été découvert le vendredi 15 mars en fin d’après-midi, au moment de la fermeture du musée archéologique, boulevard Amiral-Courbet, site qui abritait cette Vénus de Nîmes, extraite en 1873 de fouilles opérées rue Pavée (actuellement rue Fernand-Pelloutier).
 
Depuis, la pièce décapitée a été placée derrière une structure de grilles, et le musée est fermé au public. "Dès sa réouverture, il fera l’objet d’une surveillance accrue, et un gardien sera affecté en permanence dans la cour du cloître des Jésuites" a informé d’entrée Daniel-Jean Valade, adjoint à la culture, lors d’un point presse programmé hier. Dès le constat de cet acte, une plainte a été déposée par Dominique Darde, conservatrice du musée, tandis que l’information a été notifiée à l’Office central des biens culturels, lequel a transmis les éléments à Interpol.
 
Cet acte de vandalisme pourrait être le fait d’au moins deux personnes
Pour Dominique Darde, pas question d’extrapoler sur l’éventuelle valeur que la tête de la Vénus de Nîmes pourrait avoir sur le marché. Selon ses précisions, la statue, d’une taille initiale de 1,35 mètre, composée de marche ancien et moderne, et de plâtre, serait sans doute une œuvre d’importation, et avait été découverte brisée en plus d’une centaine de morceaux. Pièce ayant fait l’objet de nombreuses restaurations, elle "ne serait pas négociable". Et la tête disparue serait plutôt "mal recomposée". Rien à voir donc avec une autre Vénus, célébrissime entre toutes, et découverte sur l’île de Milo. Selon certaines déductions, cet acte de vandalisme pourrait être le fait d’au moins deux personnes. Les résultats du laboratoire expertisant les traces ADN seraient peut-être prochainement susceptibles de le confirmer.
 
Tandis que la Vénus de Nîmes, toujours sur son socle, mais désormais décapitée, pose bien sûr la question de la surveillance des œuvres d’art dans les musées, les actes de vandalismes sont cependant, sur les divers sites nîmois, exceptionnels. Selon Daniel-Jean Valade, le dernier en date était l’œuvre de Pierre Pinoncelli. Véritable spécialiste des happenings culturels, ce peintre avait, au cours de l’été 1993, à Carré d’art, uriné sur “Fontaine “, pièce signée Marcel Duchamp, avant de lui asséner un violent coup de marteau.
 
Dégradation gratuite ou action commandée ?
À la suite du vol de la tête de la statue qui, même si elle ne figure pas parmi les antiquités majeures et précieuses du musée archéologique, fait évidemment partie du patrimoine cher aux Nîmois, l’interrogation sur l’identité et la démarche du (ou des) auteurs de cet acte demeure. Dégradation gratuite ou action commandée ? La tête disparue sera-t-elle retrouvée un jour ? Où et dans quel état ?
 
Ou trône-t-elle déjà sur la cheminée d’un amateur passionné de la civilisation romaine ? Aucune piste pour l’heure. S’agit-il d’un pari stupide et inqualifiable (histoire de mesurer le degré d’efficacité de la surveillance des musées), ou ce vol est-il l’œuvre d’un visiteur fréquentant régulièrement le cloître des Jésuites ou celle d’un déséquilibré ? Toutes les hypothèses semblent envisageables, et le mystère restait encore, mardi soir, absolu.

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